jeudi 26 août 2010

La griffe du sud de Patricia Cornwell


Judy Hammer, l'héroïne de La Ville des frelons, est nommée à Richmond (Virginie). Sa mission : réorganiser la police, lutter coûte que coûte contre une criminalité qui a fait de l'ancienne capitale sudiste une jungle urbaine. Auprès d'elle, ses adjoints, Virginia West et Andy Brazil. Il leur faudra se battre sur tous les fronts : réformer une police corrompue ou récalcitrante, braver des mentalités racistes et bornées, et venir à bout d'une délinquance formée souvent de très jeunes criminels, soumis à la loi de fer des gangs. Comme celle que fait régner Smoke, véritable psychopathe qui sème la terreur et tue de sang-froid. Noirceur et humour forment un mélange détonant, où l'efficacité n'empêche pas la lucidité. (Le livre de poche)

J'ai découvert que Patricia Cornwell avait une autre série que Kay Scarpetta.
J'ai bien aimé les personnages, ils sont tous les trois très attachants, particulièrement Andy Brazil, et sa relation avec Virginia (ah et son chat Niles est un régal à Virginia !).
Il y a aussi un humour un peu noir, ce qui est plaisant à la lecture et qui la facilite.
Après, l'enquête n'est pas extraordinaire ni riche en rebondissements, par contre le contexte dans lequel elle se situe est bien : le Sud des Etats-Unis, décrit justement et sans concession.
J'ai lu le livre rapidement mais j'ai l'impression que cette série ne comporte pas d'enquêtes très poussées comme peuvent l'être les Scarpetta, mais s'attache plus au côté humain et aux personnages.

L'énigme des cinq lunes d'Elizabeth Peters


Un corps est retrouvé devant le Musée national de Munich. Dans la poche de cet homme, sont dissimulés un message avec des hiéroglyphes incompréhensibles et une réplique du Talisman de Charlemagne, un inestimable bijou en or appartenant au musée. Cette copie est tellement parfaite que Vicky Bliss, la jeune historienne de l'art, croit avoir affaire à l'original. Le bijou est forcément l'œuvre d'un orfèvre de grand talent que Vicky est bien décidée à retrouver. Son enquête la conduit à Rome, la Ville Eternelle aux petites ruelles romantiques et... dangereuses ! Du Forum aux arrière-boutiques d'antiquaires en passant par les palais de la vieille noblesse romaine, Vicky tente peu à peu de démêler l'écheveau de l'énigme des cinq lunes... Aussi brillante que téméraire, Vicky Bliss est une jeune femme dotée d'un solide sens de l'humour et d'un courage à toute épreuve... qualités indispensables pour ses enquêtes tumultueuses dans le monde de l'art !(City Editions)

C'est la première enquête de Vicky Bliss que je lisais et apparemment la deuxième dans l'ordre chronologique.
Autant dire que ça n'a rien à voir avec la série Amelia Peabody du même auteur, j'essaierai de ne pas faire de comparaison.
Je dirai juste, et le chapitre sera clôt, que ça n'est pas aussi puissant que peut l'être la série Amelia Peabody.
L'enquête ne tient pas une place majeure dans le livre, d'ailleurs elle n'est pas très compliquée.
Le plaisir de la lecture vient de la narration à la première personne par Vicky, bien que parfois elle peut se révéler un peu énervante la demoiselle, mais surtout de l'humour qu'il y a dans tout le livre.
Il y a des joutes verbales excellentes entre Vicky et John Smythe.
Après les personnages sont peut-être un peu trop superficiels.
Vicky se révèle un peu nunuche parfois, dommage que John n'ait pas plus de place, quant aux autres personnages ils sont un peu trop caricaturaux.
La description de Rome fait un peu trop agence de voyage et ce qui m'a un peu agacé c'est le fait que les phrases en allemand et en italien ne soient même pas traduites ! Personnellement l'allemand je ne connais pas ! C'est très moyen pour une édition française je trouve !
C'est un livre pour se détendre, ne pas se prendre la tête sur une enquête compliquée, le réel plus c'est l'humour et les piques entre les deux personnages principaux.

Anatomie d'un crime d'Elizabeth George


Londres. A l'arrière d'un bus qui traverse la ville, le jeune Joel, sa sœur et son frère roulent vers leur destin. Dans un quartier chic, Helen Lynley rentre chez elle. Elle est belle, heureuse, la vie lui sourit. Tout est en place pour une rencontre. Inexorablement fatale. Car, même s'il l'ignore, Joel est une arme vivante. Le détonateur, c'est son histoire, le chaos qu'on lui a donné pour tout bagage. L'explosif ? C'est son quartier, écrasé par la misère et la violence qu'elle génère. Jusqu'au dernier moment, Joel pense qu'il pourra choisir. Mais d'autres ont peut-être déjà choisi pour lui... Le nouveau roman d'Elizabeth George est beaucoup plus qu'une enquête : le récit passionnant d'un engrenage implacable. Elle sait comme nul autre nous faire emboîter le pas de son personnage, nous placer avec lui à la croisée des chemins. Lequel va-t-il prendre ? Où sont les issues, et y en a-t-il jamais eu ? Un roman noir, plus que jamais ancré dans son époque et ses bouleversements. Une extraordinaire machine à remonter le crime. Et à le démonter. (Presses de la Cité)

Voilà un livre que je ne voulais pas lire, triste que j'étais de la mort de Helen Lynley, j'avais un peu peur du contenu du livre.
Mais bon, comme il était à la bibliothèque, je l'ai pris et je l'ai lu !
Je ne regrette pas du tout mon choix, ce livre est excellent, sans doute l'un de mes préférés avec "Enquête dans le brouillard" de ceux que j'ai lus pour l'instant.
C'est une machine implacable qui se met en route dès la première phrase, c'est un piège qui va inexorablement se refermer sur Joel et ses frère et soeur, ainsi que sur sa tante.
C'est la vie, c'est une histoire de vie, c'est aussi le pourquoi du comment d'un crime minutieusement découpé, travaillé, raconté.
Elizabeth George est allée chercher très loin dans la psychologie de ces personnages, c'est une véritable leçon de vie et d'écriture qu'elle livre là, car je n'avais pas lu jusqu'alors un livre s'attachant d'aussi près à disséquer un crime.
La force de l'auteur aussi, c'est que même si nous sommes triste et choqué de la mort de Helen elle arrive à nous faire aimer Joel, à le comprendre, et surtout à comprendre et à accepter pourquoi un tel drame a pu arriver.
C'est un livre nécessaire pour faire le deuil du personnage.
J'ai beaucoup apprécié les personnages, ils sont très humains, très travaillés, en tant que lecteurs nous sommes à leur côté quotidiennement.
La vie actuelle et la dureté de certains quartiers est très bien retranscrite, les choix des personnages également.
Ce n'est pas vraiment un polar, c'est un livre humain, ce qui en fait sa grande force.

C'est mon gros coup de coeur de l'été, un livre à lire absolument !

mercredi 25 août 2010

Tournée de Mathieu Amalric



Résumé : Producteur de télévision parisien à succès, Joachim avait tout plaqué - enfants, amis, ennemis, amours et remords - pour repartir à zéro en Amérique à l’aube de ses quarante ans. Il revient avec une tournée de strip-teaseuses «New Burlesque» à qui il a fait fantasmer la France… Paris !
De port en port, l’humour des numéros et les rondeurs des filles enthousiasment les hommes comme les femmes. Et malgré les hôtels impersonnels, leurs musiques d’ascenseurs et le manque d’argent, les showgirls inventent un monde extravagant de fantaisie, de chaleur et de fêtes. Mais leur rêve d’achever la tournée en apothéose à Paris vole en éclats : la trahison d’un vieil «ami» fait perdre à Joachim la salle qui leur était promise. Un bref aller et retour dans la capitale s’impose, qui rouvre violemment les plaies du passé...

Ma critique :  Voilà un film que m'a laissée mitigée !
Du point de vue de la mise en scène, il n'y a rien à dire, c'est très bien fait, les filles sont excellentes, tout comme Mathieu Amalric qui a un rôle difficile à jouer mais qui s'en sort très bien ! Le spectateur pourrait presque éprouver de la pitié pour son personnage, je dis bien presque car il reste quand même un beau salaud !
Mais après l'histoire, enfin la pseudo histoire, ça tient sur une face d'un ticket de bus !
J'aurai plus vu cette histoire en téléfilm plutôt qu'en film.
Il semblerait que Mathieu Amalric ait une dent contre les hôtels Mercure et il y a un point intrigant dans le film : son personnage demande toujours à ce que le son soit baissé.
J'en ai discuté avec quelqu'un qui avait vu le film, cette personne n'avait pas compris pourquoi il y avait ce leitmotiv, pour ma part je l'ai perçu comme le fait qu'une fois en dehors de son travail, en dehors de la scène, il ne voulait que du calme, car de la musique il en avait assez eu, tout comme le bruit.
Le film permet de découvrir le strip-tease burlesque, mais je ne le conseillerai pas, en tout cas pas d'aller le voir au cinéma.

Le scorpion de Marini et Desberg


J'ai réellement apprécié cette bande dessinée, déjà car l'histoire est prenante et que je suis tout de suite rentrée dedans, et le graphisme est également très beau !
J'aime beaucoup la dominante de rouge qui revient assez souvent, les couleurs se marient bien avec l'atmosphère.
Les personnages sont intrigants et tous très intéressants, j'ai apprécié la relation amour/haine entre le Scorpion et Méjaï, ils sont touchants à se chercher, à se faire des crosses pour mieux se retrouver.
J'ai été frustrée à la fin du tome 8 tellement je voulais connaître la suite, mais le tome 9 vient de paraître !
De plus, l'intrigue se passe à Rome mais aussi dans d'autres pays, les thèmes abordés tel que la religion, le pouvoir le sont de façon intelligente et amènent le lecteur à se questionner.


J'ai également eu l'occasion de lire ce hors-série.
Il y a de très beaux dessins des différents personnages et on en apprend un peu plus sur leur passé, ce qui est très intéressant !
J'ai bien aimé le principe de narration, et la fin est surprenante mais je n'en dis pas plus !
Un réel plus à la bande dessinée !

Voyage fatal de Kathy Reichs


Sur les flancs des Smoky Mountains, en Caroline du Nord, la brume recouvre les corps démembrés des victimes d'une catastrophe aérienne : certains sont accrochés aux branches des arbres, d'autres, ceinturés dans leur siège passages, se consument lentement.
Une vision d'horreur que découvre le docteur Tempérance Brennan, anthropologue judiciaire dépêchée sur les lieux. A proximité du site elle découvre, abandonnés par les loups, les restes d'un pied. Après analyse, Tempérance constate avec stupeur qu'il ne correspond à aucun des passagers... Peu de temps après, sous la pression du vice-gouverneur Tempérance Brennan est dessaisie de l'enquête. Une injustice qu'elle est bien décidée à réparer grâce au soutien amical du shérif Lucy Crowe.
Mais dans cette région au passé lourd de traditions, si les montagnes sont " fumantes ", nul doute qu'elles ont quelque chose à cacher...(Pocket)

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé le personnage de Temperance Brennan, avec son humour, sa narration à la première personne et son chic pour se mettre dans des situation impossibles ou presque.
L'auteur nous donne l'impression que c'est une amie, en tout cas quelqu'un de proche de nous et cela est sans doute facilité par la narration à la première personne.
Il est encore question d'indiens, il semblerait que ce sujet soit cher à l'auteur.
Le livre se lit assez vite, la description du crash aérien est très réaliste, et ce qui apparaissait comme l'histoire principale passe vite au second plan car la véritable intrigue voit le jour.
Le dénouement est surprenant, notamment la cause du crash aérien, heureusement qu'il est interdit de fumer dans les avions désormais ! 
Je me suis fait une petite frayeur lorsqu'il était question d'anthropophagie, un film cité est "Beignet de tomates vertes", j'ai ce film en DVD mais pas encore vu, pourtant au résumé il ne semblait pas être question d'anthropophagie !
Ce livre est agréable à lire, un bon petit plaisir d'été !

mardi 24 août 2010

Superstition de Douglas Preston & Lincoln Child


À New York, le plus grand musée d'histoire naturelle du monde doit accueillir l'exposition "Superstition", consacrée aux croyances mystérieuses de l'humanité. Les préparatifs sont troublés par une "chose" qui commet d'épouvantables meurtres : les victimes sont éviscérées à coups de griffes et une partie de leur cerveau manque à l'appel. Y aurait-il un lien avec la statuette Mbwun, dont la découverte a été marquée par la mort des membres d'une expédition dans la jungle amazonienne. Margo Green, une jeune étudiante, et le lieutenant Pendergast, expert en crimes rituels au FBI, vont avoir du mal à garder leur calme...(Robert Laffont)

Tout vient à point à qui sait attendre !
J'ai trouvé ce livre qui n'est plus édité à ma bibliothèque en vacances !
Sous le vieux nom de "Superstition" (il s'appelle aussi "Relic") et avec un résumé qui m'a fait hurler (intérieurement, j'étais dans une bibliothèque) lorsque j'ai lu le nom de l'inspecteur du FBI : John Pendergast !
Passé cet effroi, ce livre ouvre la série des enquêtes de Pendergast et je dois reconnaître que ça se sent qu'il s'agit d'un premier livre. Les personnages sont esquissés, présents mais pas complètement, comme si les auteurs cherchaient encore à bien les cerner.
Par exemple Pendergast, je trouve qu'il dégage un certain sex appeal à la lecture (mais non restez ! Je ne suis pas totalement folle !), en tout cas dans la trilogie Diogène, et bien là pas vraiment.
C'est comme d'Agosta, au début il envoie même une image négative de lui, et puis j'ai trouvé ça un peu bizarre les compliments que Pendergast lui dit régulièrement, on sent les personnages en devenir.
Le seul qui soit constant par rapport à la suite c'est Smithback.
A mon avis c'est pas forcément bien traduit non plus (hiii quelle horreur ! John au lieu d'Aloysius ! Heureusement que ce n'était que dans le résumé, dans le livre il se fait tout le temps appeler Pendergast).
L'histoire est à la limite du fantastique, l'angoisse monte crescendo et l'intrigue est prenante une fois que l'on est entré complètement dans le livre.
Au final, l'explication est un peu surprenante (mais dans le bon sens) et surtout quel rebondissement à la fin ! (et voilà, il va falloir que je me mette en quête de l'autre livre rare : "Le grenier des enfers" !)
J'ai globalement bien aimé ce livre, il ouvre bien la série Pendergast.

Vous pouvez lire l'avis de Sylla