vendredi 24 décembre 2010

Bad Dog d'Elisa Vix


Un vent de panique souffle dans la bonne ville de Soissons, le spectre de la bête du Gévaudan s'y profile car une mystérieuse épidémie sévit : des femmes sont égorgées. Le lieutenant Thierry Sauvage, la quarantaine séduisante, va se frotter à cette affaire où le meurtrier manie des armes bien singulières. S'embourbant dans les fausses pistes malgré l'aide de sa fidèle Joana, gérant tant bien que mal la garde de son fils Victor et se demandant s'il n'est pas en train de prendre un sérieux coup de vieux, il parviendra in extremis à démasquer le coupable et à percer le secret de sa nouvelle et glaciale collègue, le lieutenant Laure Bettinger. (Source Odin Editions)

J'ai lu le livre juste après avoir vu son adaptation en téléfilm.
Ce n'est pas mal du tout, l'histoire est plutôt originale, bien menée, avec des rebondissements jusqu'à la fin et une intrigue bien ficelée.
Le personnage du lieutenant Thierry Sauvage est complètement antipathique, j'avais rarement lu un tel personnage, il est au sommet de l'égoïsme, du machisme, de la désinvolture.
Là où l'auteur a joué finement, c'est que ce personnage est pourtant moteur dans la résolution de l'intrigue et sert surtout à mettre en avant les personnages féminins qui gravitent autour de lui, à commencer par Joana et la mystérieuse Laure Bettinger.
L'intrigue est tout de même un peu classique et le défaut de ce livre est sa résolution.
En effet, le dénouement est un peu trop tiré par des ficelles et il y a une grosse coïncidence qui vient gâcher l'histoire.
Pour le coup, j'ai trouvé que le scénario du téléfilm avait été mieux écrit, notamment en ce qui concerne la fin.
A part ce point, j'ai bien aimé ce livre et la découverte de cette auteur, je pense lire les autres livres mettant en scène le lieutenant Sauvage, car malgré ses défauts il crée une dynamique dans l'histoire.
Et puis les histoires se passent à Soissons, ça change de la traditionnelle équipe de police à Paris.

Le sursis Tome 2 de Jean-Pierre Gibrat


Un village de l'Aveyron dans les années quarante. Julien Sarlat qui passe pour mort assiste de sa cachette à l'activité cachée des réseaux de Résistance mais aussi aux exactions de la milice sans pouvoir rejoindre Cécile. Il a échappé aux combats de première ligne mais peut-être s'agit-il d'un simple sursis. Ce deuxième tome clôt le cycle du Sursis que le dessinateur Jean-Paul Gibrat a entièrement conçu, se lançant pour la première fois, avec bonheur dans le scénario. (Source Dupuis et Avis de la FNAC)

L'histoire est toujours aussi prenante que dans le premier tome et elle s'accélère même.
Avec ce tome, l'un des thèmes de cette histoire est développée : celui des choix personnels, de l'engagement.
Car Julien se retrouve, un peu malgré lui, à faire des choix.
L'action est moins close que dans le premier tome, car Julien sort beaucoup la nuit et il a beaucoup plus de personnes gravitant autour de lui que dans le premier tome (Cécile et Paul).
De plus, l'histoire est assez romantique du fait de la romance entre Cécile et Julien.
Les dessins sont toujours aussi beaux, je ne peux que redire que c'est un vrai plaisir visuel que de lire cette histoire.
J'ai trouvé qu'il y avait de très beaux dessins de Cécile, notamment un où elle porte une robe verte, assise dans une gare avec des valises autour d'elle.
Jean-Pierre Gibrat dessine de très belles femmes plutôt sensuelles et les transforme en héroïnes attachantes.
Mais c'est aussi dans ce tome que le titre de la BD prend tout son sens avec les dernières planches.
Je ne peux que vous inviter à lire cette BD page par page et de ne surtout pas chercher à connaître la fin avant, c'est une très belle histoire mais très triste, qui fait s'interroger sur les choix que l'on fait dans la vie, car finalement, l'histoire de Julien n'aura été qu'un sursis.
Je vous recommande la lecture de cette histoire et la découverte de cet auteur.

Le sursis Tome 1 de Jean-Pierre Gibrat


Juin 1943. Caché derrière ses volets, Julien se contente de regarder la guerre et de contempler Cécile. Jusqu'au jour tragique où l'Histoire le rattrape. (Source Dupuis)
Le sursis raconte la drôle de guerre vécue par un jeune homme. En 1943, alors que tout le monde le croit mort, il passe ses journées dans une maison abandonnée. Mais l'arrivée d'une jeune serveuse dans le café d'en face fait basculer son destin... Gibrat mêle réalisme et romantisme dans cette histoire séduisante au dénouement inattendu. Et il dessine comme personne la sensualité des personnages féminins. Malgré sa légèreté apparente, Le sursis invite à une réflexion sur l'engagement personnel. (Avis de la FNAC)

Pour une fois j'ai fait les choses dans le bon ordre !
Je voulais lire "Le vol du corbeau" et je me suis rendue compte qu'il y avait "Le sursis" qui venait juste avant, j'ai donc commencé par le début.
Le principe de l'histoire est bien choisi, c'est de plus une très belle histoire bien racontée, qui se passe dans une époque intéressante, car à la lecture on sent que la deuxième guerre mondiale commence à prendre fin, les personnes se positionnent d'un côté ou de l'autre.
L'histoire de ce premier tome est essentiellement du regard de Julien, qui se retrouve caché à observer la vie de son petit village derrière les volets clos de sa cachette.
Il est en plein coeur du village et il assiste à tous les évènements et toutes les discussions tout en les ponctuant de ses remarques personnelles.
L'action a lieu dans le Quercy, les paysages sont magnifiques.
Les personnages sont vite attachants et touchants, particulièrement Julien, qui observe la belle Cécile derrière ses volets tout en étant très attaché à sa tante qui l'aide à se cacher et à faire croire qu'il est mort.
Mais attention, l'histoire est loin d'être aussi simple et idyllique, elle est réelle et dure, comme le rappellent certaines scènes.
Et puis il y a le titre, pendant la lecture de ce premier tome on l'oublie et à la fin on se demande pourquoi l'auteur l'a choisi.
J'ai particulièrement aimé la beauté des dessins de Jean-Pierre Gibrat, à la limite de l'aquarelle, avec des personnages féminins très travaillés et dégageant une profonde sensualité, à commencer par Cécile.
Etrangement j'ai trouvé que les personnages masculins étaient un peu moins travaillés et tous conçus selon le même mode.
C'est certainement l'une des plus belles BD qu'il m'ait été donné de lire et je ne peux que vous la conseiller, car le scénario est très bien écrit mais surtout les dessins sont magnifiques et c'est un vrai plaisir pour les yeux !

dimanche 19 décembre 2010

Deuils de miel de Franck Thilliez


Après le décès accidentel de sa femme et de sa fille, le commissaire Sharko est un homme brisé. Insomnies, remords, chagrin... Difficile dans ces conditions de reprendre du service. Mais une macabre découverte va brutalement le ramener à la réalité : une femme est retrouvée morte, agenouillée, nue, entièrement rasée dans une église. Sans blessures apparentes, ses organes ont comme implosé. Amateur d'énigmes, le tueur est aussi un orfèvre de la souffrance. Et certainement pas prêt à s'arrêter là. Pour Sharko, déjà détruit par sa vie personnelle, cette enquête ne ressemblera à aucune autre, car elle va l'entraîner au plus profond de l'âme humaine : celle du tueur... et la sienne. (Source Pocket)

C'est le premier Franck Thilliez que je lisais et je reconnais que ce n'est pas mal du tout.
Déjà il y a un livre qui le précédait "Train d'enfer pour Ange rouge" ça aurait été sympa de le préciser dans le résumé, pour le coup j'aurai commencé par celui-là car plusieurs allusions y sont faites.
J'avoue ne pas trop pouvoir dire si j'aime ou pas le commissaire Sharko tant il est perturbé et imprévisible, en tout cas dans ce livre-ci.
Pour le coup c'est effectivement un homme brisé et c'est très bien écrit.
A tel point que j'ai même pensé pendant un moment que c'était lui qui était derrière tout ça, bon j'avais à moitié raison, il était quand même bien dérangé dans sa tête !
Mais j'ai senti que c'était aussi un très bon commissaire et qu'il avait du flair pour mener les enquêtes.
Il n'y a pas de temps mort dans l'histoire, les meurtres se succèdent rapidement, sont tous plus sanglants et pervers les uns que les autres et décrits minutieusement par l'auteur.
Le suspens ne retombe à aucun moment et dure jusqu'à la fin, d'ailleurs le final est même surprenant, je ne m'attendais pas du tout à ça.
L'intrigue est complexe mais menée de façon intelligente, avec pour base des extraits de la Bible.
C'est plutôt bien écrit et le suspens ne se relâche pas, je lirai d'autres livres de cet auteur.

Un lieu incertain de Fred Vargas


Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.

Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.

De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.

Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n’est plus aussi sure qu’avant. (Source Viviane Hamy)


J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le commissaire Adamsberg et toute son équipe dans une nouvelle enquête des plus étranges.
Certes, je connaissais en grande partie l'histoire car je l'avais vue peu de temps auparavant à la télévision mais il n'empêche que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire le livre car il y a quelques différences.
J'ai retrouvé les personnages exactement comme je les avais laissés, avec une Violette Retancourt présentant quelques signes de faiblesse, un Adrien Danglard fidèle à lui-même ou presque du fait d'un certain sentiment qu'il développe envers une Abstract et surtout un Jean-Baptiste Adamsberg toujours navigant entre le réel et l'imaginaire, suivant le propre fil de son imagination qui lui permet ainsi de résoudre les énigmes les plus tordues.
Mais il s'avère que la brigade n'est plus aussi sûre qu'avant et qu'un traître agit en sous-main pour faire chuter le commissaire.
Il y a un dépaysement au début du livre car l'histoire se passe à Londres, ainsi qu'au cours du roman car Adamsberg est amené à voyager.
C'est bien, ça nous change de Paris et des déambulations du commissaire dans les rues de la capitale.
C'est bien écrit, mais l'histoire est lente et se déroule à son rythme, j'aurai bien vu un peu plus d'action car à part une scène il n'y en a pas vraiment.
L'intrigue est plutôt tournée vers la psychologie.
Et le coupable se devine au bout d'un moment, il n'y a donc pas de réelle surprise lors du dénouement.
Le livre est une sorte de clin d'oeil au roman gothique, il y est beaucoup question de vampire et j'avoue avoir eu peur pendant un bon moment car l'histoire frise le surnaturel pendant une bonne partie du roman.
Finalement il y a une explication bien rationnelle mais un peu trop de coïncidences et de regroupements précipités, comme si Fred Vargas avait voulu conclure rapidement le livre.
Le final m'a d'ailleurs laissé un goût un peu amer, il n'y a pas vraiment de fin, ça tourne en rond sans vraiment se conclure, c'est dommage.
C'est une bonne enquête du commissaire Adamsberg mais pas la meilleure.

samedi 4 décembre 2010

La fille de papier de Guillaume Musso


« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
— D’où sortez-vous ?
— Je suis tombée.
— Tombée d’où ?
— Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »


Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans.
Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire.
Impossible ? Et pourtant…
Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...


Une comédie vive et piquante.
Un suspense romantique et fantastique.
Quand la vie ne tient plus qu’à un livre ! (XO Editions)

Rien de nouveau pour un Guillaume Musso, l'histoire est plutôt bien, les personnages attachants et proches du lecteur, un peu de surnaturel, beaucoup d'amitié et d'amour, une recette qui fonctionne toujours.
L'histoire est un peu lente à démarrer et pas forcément évidente à lire car il s'agit de coupures de presse mais après ça va mieux, notamment grâce à l'arrivée de Billie.
Là l'histoire s'accélère un peu plus et prend une tournure plus légère et plus marrante.
Les personnages sont vite attachants et assez proches de nous, en tout cas ils reflètent la société actuelle et les tourments d'une enfance difficile dans les mauvais quartiers de la ville.
Il n'y a pas de suspens, j'ai assez vite compris de quoi il s'agissait exactement et j'ai trouvé que certaines scènes étaient un peu difficiles à croire (ce n'est pas écrit mais on a l'impression que les personnages, bien qu'ils soient américains, parlent un français parfait ainsi que l'italien !).
Les personnages sont un peu trop stéréotypés, où alors ils cumulent beaucoup de malchance, ça fait un peu trop histoire de Cendrillon.
Sinon le thème de l'amitié est assez bien traité.
Il y a quelques invraisemblances, par contre l'idée de départ n'était pas mauvaise.
J'ai trouvé qu'il y avait de grosses ficelles dans ce livre, et puis c'est toujours un peu la même chose que dans ses précédents livres, mais c'est une histoire attachante malgré tout, ce qui fait que je ne peux pas dire que je ne l'ai pas aimée.
Le petit plus c'est qu'à chaque début de chapitre il y a une citation, c'est assez agréable et elles sont toutes bien choisies, à la fois dans le ton du livre mais également celui du chapitre.

Décembre - Christmas Past Lisa Hannigan & Mick Flannery

Pour le mois de décembre rien de très original, je remercie Sylla pour la découverte de cette chanson et de ces artistes l'année dernière et comme j'adore la chanson et l'interprétation je l'ai choisie pour le mois de décembre.

Snowmen in the field I see
Ride the coal-bags down the hill with me
Hey look you've got Rudolf's nose
Put my hat on you'll get cold

Now let's have a snowball fight
I always want you on my side
Sit down by the fire with me
Let's try and climb the Christmas tree

You and I alone will go
And I will walk you all the way back home
And we will talk about our school and things
And I will see you tomorrow please

Oh yeah I forgot this part
This is where you break my heart
You told me that you loved me then...
Did you really mean it friend?

And don't go telling me lies love,
Tell me the truth love...
Tell me the truth love...
Cause that way I won't have to know love
Won't have to see love,
Won't have to ask the Ghost of Christmas Past.