vendredi 24 décembre 2010

Le sursis Tome 1 de Jean-Pierre Gibrat


Juin 1943. Caché derrière ses volets, Julien se contente de regarder la guerre et de contempler Cécile. Jusqu'au jour tragique où l'Histoire le rattrape. (Source Dupuis)
Le sursis raconte la drôle de guerre vécue par un jeune homme. En 1943, alors que tout le monde le croit mort, il passe ses journées dans une maison abandonnée. Mais l'arrivée d'une jeune serveuse dans le café d'en face fait basculer son destin... Gibrat mêle réalisme et romantisme dans cette histoire séduisante au dénouement inattendu. Et il dessine comme personne la sensualité des personnages féminins. Malgré sa légèreté apparente, Le sursis invite à une réflexion sur l'engagement personnel. (Avis de la FNAC)

Pour une fois j'ai fait les choses dans le bon ordre !
Je voulais lire "Le vol du corbeau" et je me suis rendue compte qu'il y avait "Le sursis" qui venait juste avant, j'ai donc commencé par le début.
Le principe de l'histoire est bien choisi, c'est de plus une très belle histoire bien racontée, qui se passe dans une époque intéressante, car à la lecture on sent que la deuxième guerre mondiale commence à prendre fin, les personnes se positionnent d'un côté ou de l'autre.
L'histoire de ce premier tome est essentiellement du regard de Julien, qui se retrouve caché à observer la vie de son petit village derrière les volets clos de sa cachette.
Il est en plein coeur du village et il assiste à tous les évènements et toutes les discussions tout en les ponctuant de ses remarques personnelles.
L'action a lieu dans le Quercy, les paysages sont magnifiques.
Les personnages sont vite attachants et touchants, particulièrement Julien, qui observe la belle Cécile derrière ses volets tout en étant très attaché à sa tante qui l'aide à se cacher et à faire croire qu'il est mort.
Mais attention, l'histoire est loin d'être aussi simple et idyllique, elle est réelle et dure, comme le rappellent certaines scènes.
Et puis il y a le titre, pendant la lecture de ce premier tome on l'oublie et à la fin on se demande pourquoi l'auteur l'a choisi.
J'ai particulièrement aimé la beauté des dessins de Jean-Pierre Gibrat, à la limite de l'aquarelle, avec des personnages féminins très travaillés et dégageant une profonde sensualité, à commencer par Cécile.
Etrangement j'ai trouvé que les personnages masculins étaient un peu moins travaillés et tous conçus selon le même mode.
C'est certainement l'une des plus belles BD qu'il m'ait été donné de lire et je ne peux que vous la conseiller, car le scénario est très bien écrit mais surtout les dessins sont magnifiques et c'est un vrai plaisir pour les yeux !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire