dimanche 19 décembre 2010

Un lieu incertain de Fred Vargas


Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.

Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.

De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.

Le commissaire est au centre du roman, dans tous les sens du terme. La Boule se trouve presque un rival, Danglard est à deux doigts de tomber amoureux, Retancourt est toujours aussi efficace, mais la brigade n’est plus aussi sure qu’avant. (Source Viviane Hamy)


J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le commissaire Adamsberg et toute son équipe dans une nouvelle enquête des plus étranges.
Certes, je connaissais en grande partie l'histoire car je l'avais vue peu de temps auparavant à la télévision mais il n'empêche que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire le livre car il y a quelques différences.
J'ai retrouvé les personnages exactement comme je les avais laissés, avec une Violette Retancourt présentant quelques signes de faiblesse, un Adrien Danglard fidèle à lui-même ou presque du fait d'un certain sentiment qu'il développe envers une Abstract et surtout un Jean-Baptiste Adamsberg toujours navigant entre le réel et l'imaginaire, suivant le propre fil de son imagination qui lui permet ainsi de résoudre les énigmes les plus tordues.
Mais il s'avère que la brigade n'est plus aussi sûre qu'avant et qu'un traître agit en sous-main pour faire chuter le commissaire.
Il y a un dépaysement au début du livre car l'histoire se passe à Londres, ainsi qu'au cours du roman car Adamsberg est amené à voyager.
C'est bien, ça nous change de Paris et des déambulations du commissaire dans les rues de la capitale.
C'est bien écrit, mais l'histoire est lente et se déroule à son rythme, j'aurai bien vu un peu plus d'action car à part une scène il n'y en a pas vraiment.
L'intrigue est plutôt tournée vers la psychologie.
Et le coupable se devine au bout d'un moment, il n'y a donc pas de réelle surprise lors du dénouement.
Le livre est une sorte de clin d'oeil au roman gothique, il y est beaucoup question de vampire et j'avoue avoir eu peur pendant un bon moment car l'histoire frise le surnaturel pendant une bonne partie du roman.
Finalement il y a une explication bien rationnelle mais un peu trop de coïncidences et de regroupements précipités, comme si Fred Vargas avait voulu conclure rapidement le livre.
Le final m'a d'ailleurs laissé un goût un peu amer, il n'y a pas vraiment de fin, ça tourne en rond sans vraiment se conclure, c'est dommage.
C'est une bonne enquête du commissaire Adamsberg mais pas la meilleure.

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