samedi 23 février 2013

Beetlejuice de Tim Burton



Pour avoir voulu sauver un chien, Adam et Barbara Maitland passent tout de go dans l'autre monde. Peu après, occupants invisibles de leur antique demeure ils la voient envahie par une riche et bruyante famille new-yorkaise. Rien à redire jusqu'au jour où cette honorable famille entreprend de donner un cachet plus urbain à la vieille demeure. Adam et Barbara, scandalisés, décident de déloger les intrus. Mais leurs classiques fantômes et autres sortilèges ne font aucun effet. C'est alors qu'ils font appel à un "bio-exorciste" freelance connu sous le sobriquet de Beetlejuice. (AlloCiné)

Bienvenue dans le morbide joyeux où la mort n'est pas une fin mais un commencement !
Pourtant, ça ne partait pas bien pour le couple Maitland qui, pour avoir voulu sauver un chien, s'est retrouvé expédié ad patres et condamné à devoir rester dans leur maison pendant 125 ans.


Mais c'était sans compter sur les nouveaux occupants de la maison, particulièrement leur fille Lydia, et un individu louche, bio-exorciste de son état et répondant au nom de Beetlejuice.
Quant à ce dernier, il ne faut surtout pas prononcer son nom trois fois sous peine de le voir apparaître, disons que ses intentions sont loin d'être louables et qu'il n'utilise pas à bon escient son statut de mort.



Je ne vais pas tourner autour du pot, ce film est un petit bijou d'humour noir et de fantaisie burtonienne.
Le sujet de départ était loin d'être drôle, mais c'était sans compter sur le talent de Tim Burton qui a filmé une comédie horrifique, c'est jouissif sans jamais tomber dans le ridicule ni l'apitoiement.
N'ayant pas lu le résumé je ne savais pas trop dans quoi je me lançais mais je suis satisfaite du résultat, même si la majorité de l'action se situe en intérieur : dans la maison.
Cela tient notamment au fait que les personnages sont charismatiques, à commencer par Barbara et Adam Maitland qui ne peuvent que toucher le spectateur par leur situation : pour une bonne action ils meurent, sachant que dans leur vie de mortels ils espéraient avoir un enfant prochainement.
Ils se retrouvent donc fauchés en pleine jeunesse sans avoir pu profiter pleinement de leur vie de couple.


Mais les Deetz ne sont pas non plus en reste, à commencer par Lydia, une adolescente fascinée par la mort et qui de ce fait n'a aucun mal pour voir les Maitland et parler avec eux.
Son père lui est plus sceptique et sa belle-mère n'y croit pas jusqu'à une scène d'anthologie lors d'un repas où celle-ci se retrouve à chanter "Day-O" de Harry Belafonte.
Cette scène est d'une loufoquerie extrême mais c'est aussi sans doute celle qui m'a fait définitivement adhérer à l'histoire.
Il y a des passages drôles, d'autres plus émouvants, un peu de tension, tous les ingrédients sont présents pour un scénario réussi.


Le casting est un sans faute, les Maitland sont interprétés par Geena Davis et Alec Baldwin, un couple qui passe très bien à l'écran, Lydia est interprétée par la jeune Winona Ryder, toujours juste dans son rôle, l'ignoble Beetlejuice est interprété par le futur Batman de Tim Burton : Michael Keaton, difficilement reconnaissable sous le maquillage et les costumes tous plus fantasques les uns que les autres.
Un dernier mot sur la bande originale du film qui, hormis les chansons déjà existantes, a été confiée pour la partie création à celui qui est désormais devenu le fidèle compositeur des films de Tim Burton :  Danny Elfman.
Elle ne dépareille pas de l'ambiance générale du film et est à ce titre réussie.



"Beetlejuice" est un des premiers films de Tim Burton, un énorme merci à Arte pour avoir fait une master class Tim Burton en décembre, ce qui m'a permis de découvrir ce film jusqu'alors peu connu et peu diffusé de ce réalisateur que j'apprécie toujours beaucoup, en tout cas un film qui mérite d'être vu et connu.

Je ne résiste pas au plaisir de vous mettre ce qui est, à mon avis, devenu un scène d'anthologie : le fameux repas avec la chanson "Day-O".



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