lundi 4 mars 2013

Valérian Tome 11 Les spectres d'Inverloch de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin


Valérian, le plus grand space-opéra publié par des auteurs français, nous entraîne dans un monde et un futur lointains. Le duo est constitué d'agents spatio-temporels : Valérian et Laureline. C'est à bord d'un vaisseau affrété par Galaxity, capitale de l'Empire Terrien, qu'ils se déplacent pour vivre des aventures hautes en couleur. Les scénarios font d'habiles clins d'oeil à notre époque, mettant en scène tyrans et dictateurs, souvent bien proches de ceux de notre 20ème siècle. Le dessin est classique mais doué d'une fantaisie qui donne une saveur rarement égalée aux créatures monstrueuses ou sympathiques que croise Valérian. Grâce à des histoires formidablement inventives, les auteurs de Valérian ont su séduire le public le plus large possible depuis 1967, année de création de cette série pour l'hebdomadaire PILOTE. (Dargaud)

Ce onzième tome des aventures de Valérian et Laureline est bavard, trop même, à tel point que le lecteur ne sait pas quelle est la mission, tout comme les héros ainsi que le dit Laureline : "Remets-toi mon mignon, on va enfin savoir ce qu'on est censé faire dans cette histoire.".
Plutôt gênant de lire des pages et des pages sans savoir où les auteurs veulent emmener leurs personnages, et le lecteur par la même occasion.
Il faut attendre l'avant dernière page pour enfin savoir de quoi il en retourne, je n'ai pas pu m'empêcher de penser "Tout ça pour ça".
D'autant plus que c'est touffu et confus et que ça sera de toute façon développée dans le tome suivant, bref, un tome qui ne sert pas à grand chose, à part faire patienter (et encore) le lecteur.
Enfin, le lecteur n'est pas le seul à s'interroger sur la raison de sa présence dans cette lecture : "Les Shingouz ! Qu'est-ce que vous fabriquez ici, vous ?".
En effet, les auteurs ont eu la merveilleuse idée de remettre les Shingouz dans l'aventure et c'est l'un des seuls points positifs de ce volume.
Ils apportent de l'humour, ils offrent des situations humoristiques et sont les seuls à ne pas trop s'ennuyer et à apprécier leur présence sur Terre.
Certes, ils marchandent des informations, mais ils sont aussi susceptibles et il ne faut surtout pas les traiter de menteurs : "Ah non ! Les Shingouz sont acheteurs et vendeurs de renseignements de toute nature mais à la différence des innombrables gagne-petit de l'espionnite qui pullulent sur Rubanis y compris dans vos services mon colonel, si vous permettez les Shingouz ne mentent jamais !".
Les auteurs n'ont pas pu s'empêcher de tomber dans des lieux communs, ainsi l'action (c'est beaucoup dire) se déroule en Ecosse dans un château, qui dit Ecosse et château dit forcément fantôme; ensuite le lecteur découvre que Valérian et Laureline sont officiellement ensemble, ce n'est pas une grosse surprise mais ça tombe comme un cheveu sur la soupe.
Heureusement qu'il y a la présence de Monsieur Albert, avec les Shingouz ils arrivent à capter un tantinet l'intérêt du lecteur, l'autre aspect positif c'est la qualité du graphisme et la mise en couleur.
Il y a de nouveau le développement d'un bestiaire, l'imagination reprend ses droits par rapport aux précédents volumes et heureusement, malgré le flou artistique sur l'histoire cela permet de redonner un peu de souffle à cette série.

"Les spectres d'Inverloch" n'est pas une aventure inoubliable de Valérian et Laureline, elle pèche par une intrigue inexistante qui ne commence à se dévoiler qu'à l'avant dernière page.
Allez, au tome suivant pour enfin découvrir le développement de cette intrigue qui met un volume à se mettre en place.

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