mercredi 11 septembre 2013

L'énigme des Blancs-Manteaux de Jean-François Parot


« 1761. Nicolas Le Floch quitte sa Bretagne natale pour se mettre au service de M. de Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV. Nicolas prend vite du galon. Le voilà plongé dans une ténébreuse affaire. Meurtres, vols, corruption : secondé par l'inspecteur Bourdeau, il dénouera peu à peu les fils de cette enquête, qui touche de près le roi et la Pompadour... » 
« Un nouveau Maigret est né : Nicolas Le Floch. [...] Jean-François Parot, qui a conçu cette série de polars historiques, connaît admirablement le Paris du XVIIIe siècle ainsi que les procédures judiciaires de l'Ancien Régime. » (10/18)

En cette année 1761, le jeune Nicolas le Floch quitte sa Bretagne pour gagner Paris, avec en main une lettre de recommandation à l’attention de Monsieur de Sartine, le chef des affaires secrètes de Louis XV.
Très vite, ce dernier lui confie une mission de la plus haute importance et que laquelle Nicolas devra rester muet comme une tombe, sous peine de redescendre encore plus vite les échelons gravis si rapidement et d’être livré en pâture aux loups : "Vous êtes mon plénipotentiaire hors des règles et des lois, et n’oubliez pas que, si vous échouez et compromettez mon pouvoir, ma main se retirera de votre tête … Vous êtes votre maître.".

A n’en pas douter, Nicolas le Floch a du panache et la fougue de la jeunesse.
Il se lance à corps perdu dans cette enquête secondé par l’inspecteur Bourdeau, en partie pour oublier Isabelle, la fille de son parrain le marquis de Ranreuil et raison de son éloignement forcé par ce dernier, mais aussi pour se montrer digne de la mission qui lui a été confiée et s’assurer une place au service du roi : "Cette carrière de policier, il l’avait épousée sans le vouloir. Jeté dans Paris, pris en main par Sartine, tout s’était enchaîné. Maintenant l’action et ses rebonds, ses surprises, ses découvertes et parfois ses embûches l’animaient d’une énergie nouvelle, même si certaines questions demeuraient pour lui sans réponses et si des scrupules apparaissait dans le feu de la manœuvre.".
Car Nicolas le Floch se pique vite au jeu des intrigues et de démêler une pelote pourtant bien compliquée.
Jean-François Parot sait y faire, avec cette première enquête il a donné le jour à un inspecteur dont le succès ne s’est pas démenti depuis et a su faire revivre le Paris du XVIIIème siècle, mêlant intrigues de cour et quartiers mal famés, repas d’époque et traditions d’emprisonnement ou de délassement dans des maisons offrant luxe, volupté, jeux d’argent et débauche.
C’est par un travail minutieux que l’auteur a pu mettre autant de détails dans son roman, détails qui le rendent d’autant plus vivant.
Le lecteur avance au même rythme que Nicolas, découvrant avec lui Paris, ses quartiers, la Bastille, Versailles et la cour du Roi, mais aussi toute une galerie de personnages dont certains sont attachants et d’autres plus piquants.
Il est, sous certains aspects, aussi naïf que lui et découvre au fur et à mesure tout un univers passé qui revit sous ses yeux, les codes bien établis d’une société où la hiérarchie est d’importance, et toute la ruse féminine, notamment dans les maisons de joie : "Quand vous connaitre mieux les femmes, mon mignon, vous apprendrez qu’avec elles le probable n’est jamais tout à fait certain.".

Lire une enquête de Nicolas le Floch, c’est replonger dans les intrigues du XVIIIème siècle et vivre au rythme d’une époque passée à laquelle Jean-François Parot convie le lecteur, mais c’est aussi prendre le risque de tomber amoureuse du personnage de Nicolas le Floch et ce, de façon pérenne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire