dimanche 13 avril 2014

Nebraska d'Alexander Payne



Un vieil homme, persuadé qu’il a gagné le gros lot à un improbable tirage au sort par correspondance, cherche à rejoindre le Nebraska pour y recevoir son gain, à pied puisqu'il ne peut plus conduire. Un de ses deux fils se décide finalement à emmener son père en voiture chercher ce chèque auquel personne ne croit. Pendant le voyage, le vieillard se blesse et l’équipée fait une étape forcée dans une petite ville perdue du Nebraska qui s'avère être le lieu où le père a grandi. C'est ici que tout dérape. Rassurez-vous, c’est une comédie ! (AlloCiné)


A l'image du personnage levant les bras au ciel, je m’exclame : "Mais pourquoi, pourquoi donc suis-je allée voir ce film ?".
Je me souviens maintenant : j'avais souri à une réplique de la bande annonce, et Bruce Dern a eu la Prix d'interprétation à Cannes, d'ailleurs je me suis demandée si Bruce Dern avait un lien de parenté ou non avec l'actrice Laura Dern (souvenez-vous, la scientifique blonde qui essayait d'échapper au T-Rex et aux vélociraptors - les dinosaures intelligents qui ont compris comment fonctionne une poignée de porte pour ceux ayant fermé les yeux à quelques passages du film - dans Jurassic Park) (et oui j'avais raison, c'est sa fille); bref tout cela n'aurait pas dû faire une bonne raison d'aller voir ce film.
Les paysages du Nebraska étaient très beaux.
Avec cette seule phrase cela veut tout dire de mon ressenti du film : il n'y a sans doute rien de pire que de dire d'un film qu'il avait de beaux paysages.
A part les paysages du Nebraska (des champs à perte de vue, c'est la campagne, les moissons venaient d'être faites), la musique était sympa.
Sinon pour le reste, je me suis plutôt ennuyée, j'ai souri à quelques moments pour de trop rares répliques savoureuses, j'ai légèrement piqué du nez également avec en toile sonore un pseudo dialogue qui m'a donné l'impression de ne pas manquer grand chose à l'image, l'histoire ne m'a pas emballé plus que ça, bref c'était gentil mais ça ne restera pas dans mes annales du cinéma.
Je n'ai rien à redire sur le jeu des acteurs, Bruce Dern y est assez bon, je n'irai toutefois pas jusqu'à crier au génie, quant aux autres acteurs ils étaient inconnu(e)s au bataillon mais bons aussi dans leur prestation, mais le scénario était trop simpliste.
Le postulat de départ est trop basique, tout est dit dans le pitch et il ne se passe plus grand chose par la suite, ce qui est quelque peu regrettable.
J'attendais aussi un peu plus d'humour, des répliques plus cinglantes, finalement c'est trop gentil dans la relation père-fils et ça manque un tantinet de caractère de chien pour être franchement drôle.
Si le réalisateur a cherché à montrer l'immobilisme d'une petite ville du Nebraska et son côté vieillot c'est réussi avec le noir et blanc et une histoire où il ne se passe rien.
Voilà, le scénario est à l'image des paysages : de grands champs à perte de vue avec de temps à autre une meule de foin.
Pas de quoi en faire un foin film.


Pour la route de l'ennui d'une Amérique qui s'enracine, suivez le chemin du Nebraska tracé par Alexander Payne dans son nouveau film, sinon passez sans hésitation votre chemin.
Un film plat, morne, sans relief, en un mot et un seul : une déception.




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