dimanche 22 juin 2014

La fille de Paname Tome 1 : L'homme aux couteaux de Kas et Laurent Galendon


Paris 1897, ses monuments, ses lumières, ses bals populaires... Et ses Apaches, jeunes délinquants, qui hantent les rues et effraient l'honnête citoyen... 
A peine sortie de l'adolescence, Amélie rêve d'une vie différente de celle, harassante, qu'ont. connue ses parents. Mais le Paris des voyous et des macs n'offre que peu d'alternatives à une aussi jolie femme : le pavé et les passes à quelques sous. A moins, bien sûr, que ne vienne le prince charmant, foulard au cou et surin dans la pogne ! (Le Lombard - Collection Signé)

Amélie Elie, dite "Casque d'Or", est une prostituée française du Paris de la Belle-Epoque ayant donné lieu à un film de Jacques Becker et aujourd'hui à une adaptation en bande dessinée.
Au bal, la jeune Amélie rêve d'amour et d'aventure, et tandis qu'elle virevolte dans les bras de Matelot, elle succombe à ses belles paroles et se met en ménage avec lui après lui avoir offert sa virginité.
Mais alors que Matelot ne songe qu'à leur construire un avenir sécurisé et qu'il lui a trouvé un travail comme blanchisseuse, Amélie prend la fuite, refusant de tomber dans la routine d'une vie plate et morne : "L'amour, c'est beau, c'est splendide, mais si l'habitude s'en mêle, ça devient une petite image à deux sous qu'on connaît par cœur. L'amour qui n'est pas fouetté ne sert à rien.".
Elle trouve refuge avec la Belle-Hélène qui lui apprend les rudiments de la prostitution et Amélie se met ainsi à gagner sa vie sur le trottoir.
Mais faisant fi des recommandations de sa mentor : "Les hommes honnêtes ne pensent qu'à t'engrosser et les autres à te faire marner pour remplir leur bourse !", Amélie s'acoquine avec Bouchon, son premier mac, avant de le quitter pour Manda.
Amélie aurait sans doute mieux fait de l'écouter, car Bouchon comme Manda vont l'utiliser uniquement pour s'enrichir et leur bon plaisir, n'hésitant pas à la lâcher lorsqu'elle devient un poids plus qu'un amusement.
Il reste le fidèle Matelot qui se désespère d'amour pour elle mais n'est pas payer en retour, Amélie le repoussant obstinément et défendant son Manda contre vents et marées.
Amélie ne trouve absolument pas son métier dégradant, elle lui trouve même au contraire des vertus qu'elle n'hésite pas à proclamer haut et fort : "Mon métier me plaît ! Je n'ai pas envie d'avoir les mains calleuses d'une blanchisseuse, moi ! Et puis, je rends service à la société, tu sais ! Je fournis du rêve aux hommes qui en ont un urgent besoin! Je soulage bien des épouses et sauve ainsi des couples mariés de la banqueroute ! J'évite à de belles concierges de se faire culbuter dans les escaliers ! Je console le veuf de son veuvage !".
Si Amélie peut apparaître sur certains aspects comme quelque peu naïve, elle est heureuse dans la vie qu'elle mène et y trouve son bonheur, c'est en tout cas ce qu'il ressort de cette histoire dont le scénario est de Laurent Galendon.
Ce dernier s'est documenté et le passage sous forme de bande dessinée de la vie de cette femme reste fidèle à la vérité.
Il se dégage également de cette bande dessinée une véritable ambiance : celle du Paris de la Belle-Epoque, très bien retranscrite dans les dessins et la mise en couleurs.
De plus, la trame narrative est ponctuée de la une du "Petit journal" relatant des faits de l'époque, particulièrement les règlements de comptes entre les Apaches, ces jeunes gens qui hantaient les rues de Paris et faisaient peur aux honnêtes gens et qu'Amélie s'est mise à fréquenter.
Les dessins sont signés de Kas qui a travaillé avec sa femme Graza pour la mise en couleurs.
J'ai énormément apprécié le graphisme, les femmes sont à la fois belles et insolentes, les hommes dangereux, il y a du mouvement et de la vie dans les dessins et les formes, une certaine volupté entoure également le personnage d'Amélie et la rend envoûtante aux yeux du lecteur.
Quant à la mise en couleurs, elle est particulièrement réussie et contribue à la qualité de cette bande dessinée : du rouge, du bleu, du vert, de l'orange, c'est vivant mais jamais criard et toujours utilisé adéquat, rendant cette bande dessinée particulièrement réussie d'un point de vue esthétique.

"La fille de Paname" est une bande dessinée flamboyante que j'ai pris énormément de plaisir à découvrir, il me tarde désormais de lire le second volume de la vie de l'impétueuse Amélie Elie dans le Paris de la Belle-Epoque.

Un grand merci à Babelio et aux Editions Le Lombard pour l'envoi de cette bande dessinée.

Je remercie Babelio et les Editions Le Lombard pour l'envoi de cette bande dessinée reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé


2 commentaires:

  1. J'ai lu cette BD, il y a quelques années, et j'avais vraiment adoré !! Je vais voir si le tome 2 est sorti, depuis le temps que je l'attends !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il sort dans quelques jours ! Le 27 juin il me semble !

      Supprimer