samedi 27 décembre 2014

Le petit homme de l'Opéra de Claude Izner


Dans le Paris trépidant de la fin du XIXe siècle, l'ombre de la mort rôde sous la flamboyante coupole de l'Opéra. Parmi les rats et les étoiles, un petit homme méprisé de tous, rongé par la colère, est tapi dans l'ombre. Lorsque le prétendant d'une diva meurt au cours d'un mariage champêtre, tous croient à un malheureux accident. Mais bientôt, les morts s'accumulent... Victor Legris et Joseph Pignot, le truculent duo de la librairie Elzévir mènent cette fois l'enquête dans le dédale des coulisses du Palais Garnier. Du Paris foutraque des forains aux ors de l'Opéra, la nouvelle affaire des limiers les plus gouailleurs de la Ville lumière les entraîne à toute vapeur dans une étrange danse macabre. (10/18)

Je préfère annoncer tout de suite la couleur, j'ai été loin d'être emballée par cette nouvelle enquête de Victor Legris, libraire dans le Paris de la fin du 19ème siècle, avec son étrange famille et ses amis.
En cette année 1897, tout commence par le meurtre mystérieux d'une pauvre femme étranglée et jetée au fond de son puits auquel l'une de ses voisines assiste cachée, puis on passe à un étrange petit homme plutôt antipathique travaillant à l'Opéra de Paris, un dénommé Melchior Chalumeau, n'aimant pas franchement son prochain : "Caquetez, volailles, vous geindrez ensuite, l'état matrimonial n'est guère émoustillant ! Foi de Melchior Chalumeau, quand le temps des mamours s'efface se pointe celui des escarmouches !", ensuite il y a une série d'empoisonnements par un mystérieux individu qui fait cadeau d'un cochon en pain d'épice au nom de sa victime à plusieurs personnalités de Paris : "Empoisonner son prochain ne requérait qu'une bonne recette, un minimum d'habilité et beaucoup de sang-froid.", sur ce Victor Legris fait son apparition, avec sa compagne enceinte de leur premier enfant et son ami Joseph Pignot dont la femme attend leur deuxième enfant.
Les pages se tournent les unes après les autres, l'histoire voltige d'un personnage à l'autre, d'un meurtre ou d'une tentative de meurtre à l'autre, tout ça se mêle et s'entremêle gentiment et se dénoue en jus de boudin, assez ironique quand on sait qu'il a été question de cochons en pain d'épice tout au long de l'histoire !
Enfin, si tant est qu'il soit possible de parler de dénouement, car si l'intrigue m'a laissée perplexe tout au long de ma lecture la fin m'a carrément laissée interrogative.
En fait le livre se termine mais le lecteur ne sait pas vraiment si la personne arrêtée est bien le coupable ou non.
Bravo, excellent ! A un détail près : c'était un roman policier que je lisais, alors une vraie fin avec un vrai coupable bien désigné me semblait on ne peut plus logique.
Je me suis ennuyée durant ma lecture, Victor Legris et son acolyte ont plutôt eu tendance à me taper sur les nerfs qu'à retenir mon attention, autant dire que cela ne correspondait pas au souvenir de ma première lecture de cette série qui était pour le coup plus réussie et aboutie.
Les personnages sont à l'image du temps : ils passent, et beaucoup ne laissent que peu voire pas de souvenirs.
Les auteurs (car derrière le pseudonyme de Claude Izner se cache deux sœurs) présentent l'énorme avantage de s'être perdues dans leur écriture et leur intrigue, accompagnant ainsi le lecteur dans ses errances.
Je me suis donc sentie moins seule et moins larguée au cours de ma lecture, car j'ai attendu vainement qu'une intrigue construite se mette en place, mais non, cette histoire est d'un embrouillé à y perdre son latin.
Le seul côté positif à ce roman, c'est son fond historique extrêmement bien documenté qui permet de faire revivre une époque bien précise de Paris dans ses moindres détails.
J'ai préféré les notes de fin retraçant les événements de l'année 1897 au reste du roman, le souci c'est qu'ici cette documentation historique ne permet malheureusement pas de relever l'ensemble.

"Le petit homme de l'Opéra" de Claude Izner est à l'image d'un vieux vin ayant tourné au vinaigre, on y goûte pour le recracher aussitôt tant il n'y ni arôme ni saveur.
Un très mauvais cru de cette série dont je préfère oublier la lecture et passer à autre chose.

Livre lu dans le cadre du Club des Lectrices

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