samedi 3 janvier 2015

Astérix - Le Domaine des dieux de René Gosciny et Albert Uderzo


Jules César n’en démord pas : il faut mettre au pas les Irréductibles Gaulois ! Et puisque ces guerriers impénitents refusent d’adhérer à la civilisation romaine, elle s’imposera à eux, de gré ou de force. C’est dans cette optique que l’architecte Anglaigus est chargé de bâtir autour du village gaulois une ville romaine nouvelle, « Le Domaine des dieux ». Isolant les Gaulois, elle ne leur laissera plus d’autre choix que s’intégrer ou disparaître. Pas sûr que les habitants de cette cité nouvelle apprécient le voisinage du « Village des fous »… (Hachette)

Jules César, l'illustre et si modeste empereur : "Il parle toujours de lui à la troisième personne.", en a plus qu'assez qu'un village d'Armorique lui résiste.
Il a pour cela un plan machiavélique : détruire la forêt pour y construire des résidences pour les Romains.
Le nom de ce projet grandiose ? Le Domaine des Dieux.
Il s'offre les services de l'architecte Anglaigus et c'est parti pour dégauloiser.
Anglaigus est têtu et bien décidé à réussir le projet qui lui a été confié, aussi ne comprend-il pas les réticences de la garnison romaine face à son ambitieux projet : "Nous démolirons cette forêt et le domaine des dieux sera une réalité ! D'ailleurs, les Gaulois ne sont pas dangereux; avec tout le vacarme que nous avons fait, ils ne se sont même pas dérangés !".
Mais c'est sans compter sur Astérix, Obélix et Panoramix qui sont bien décidés à jouer un tour à leur façon à ces envahisseurs de Romains : "Ne vous inquiétez pas; nous allons nous amuser un peu avec les Romains. Nous leur donnerons une nouvelle leçon, tout en aidant ces pauvres esclaves.".

Cet album d'Astérix fait partie de mes préférés et je le relis régulièrement.
L'idée de départ est bonne et j'aime assez la forme de philosophie présente en fin de l'album, comme quoi il n'y a pas que de la légèreté dans cette bande dessinée.
Il y a beaucoup d'humour (Jules César parlant de lui à la troisième personne), de jeux de mots (le fameux problème cornélien), de situation prêtant à sourire, à mon sens plus que dans d'autres bandes dessinées d'Astérix qui sont d'ailleurs souvent le prétexte à de grands voyages.
Il faut dire que le plan de Panoramix et Astérix est redoutable : envoyer le barde Assurancetourix loger au Domaine des Dieux : "Tu nous as souvent traités de barbares, et tu avais raison. Ici, dans le "Domaine des Dieux", tu auras des voisins civilisés.".
Je ne connais pas grand monde qui y résisterait.
Dans cet album, tout le monde en prend pour son grade : les Gaulois qui deviennent "fous" face aux Romains venant leur acheter notamment poissons et antiquités; les légionnaires Romains qui se mettent en grève pour réclamer de meilleures conditions de vie; et le pauvre architecte Anglaigus qui finit même par faire pitié à la fin : "Je ne veux plus entendre parler de ces barbares; que César se débrouille avec eux ... De toute façon, j'ai un contrat pour construire des pyramides en Egypte. Ça me changera : des immeubles en plein désert, avec des locataires tranquilles.".
Je trouve à cet album qui date pourtant de plusieurs années un côté très actuel, qui le rend sans doute indémodable.

"Le Domaine des dieux" de René Gosciny et Albert Uderzo fait partie de mes albums fétiches d'Astérix, un de ceux que je prends toujours plaisir à relire pour tout l'humour, la malice et le côté moderne qui s'en dégagent.
Un très grand album d'Astérix à lire et à relire à n’importe quel âge !

4 commentaires:

  1. j'ai lu et relu bcp d'asterix... mais il y a longtemps, et cela donne très envie de les ressortir!

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    1. Fais comme moi : ressors-les ! Je les découvre en italien aussi.

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  2. Un bon album, en effet, relu pour l'occasion de la sortie du film.

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    1. J'aurai dû m'arrêter à la relecture de la BD pour ma part.

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