lundi 6 avril 2015

Walking Dead Tome 12 Un monde parfait de Robert Kirkman et Charlie Adlard


Washington enfin ! Le voyage aura été long, semé d'embûches et de drames. Avant la conclusion de ce périple, l'un des compagnons de Rick se révélera être autre chose que celui qu'il prétendait être. Une fois la colère passée, l'espoir renaît néanmoins avec l'apparition providentielle d'une communauté visiblement épargnée par le fléau qui ravagea l'humanité voici un an déjà. Une étape décisive ! (Delcourt)

Comme le lecteur peut vite le constater, l'état psychologique de Rick ne s'est pas arrangé, et il ne faudrait pas se fier trop longtemps à ses discours de repenti, d'homme ayant mûri de ses décisions passées, de bon père de famille qui sait ce qui est le mieux pour son fils dans un monde où le chaos règne : "Je fais des choses ... mauvaises ... pour vous aider, toi et les autres membres du groupe. En grandissant, tu devras sûrement en faire aussi. La voilà, notre vie, maintenant ... mais, Carl, n'oublie jamais ... quand on fait ce genre de choses, et même si on reste des gens biens ... ça reste des mauvaises choses.", parce que Mister Hyde n'est à mon avis pas très loin.
Mais pour l'instant tout est formidable, le groupe de Rick, après avoir été observé, va être amené par une personne à un endroit préservé où la vie a repris son cours et où les survivants se sont organisés.
Bienvenue à Pleasantville !
Des maisons, des jardins avec des fleurs, des personnes accueillantes, souriantes, un leader charismatique, des enfants qui jouent, c'est dans cet univers incroyable que le groupe de Rick arrive.
Mais certains n'y croient pas vraiment, à commencer par Rick, mais c'est surtout Carl qui doute le plus et qui a le plus de mal à s’adapter : "Les déguisements, les bonbons ... tout le monde fait comme si rien ne s'était passé. Ils sont tous nuls. Les rôdeurs sont toujours là même si on ne les voit plus. Je déteste cet endroit, p'pa. Il est bidon. Comme si tout le monde faisait semblant".
Parce que Rick finit par être enchanté par le lieu, il s'y voit vieillir avec Carl, tout est beau, magnifique, merveilleux, les oiseaux chantent, les zombies ne sont qu'un lointain souvenir et bientôt Rick se trouve le seul à y croire à fond : "Suis-je le seul à me dire que ça pourrait vraiment durer ? C'était moi, le sceptique ... qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi on ne pourrait pas passer nos vies ici ? C'est impossible ?".
Mais comme je le disais, Mister Hyde ne tarde pas à surgir, car c'est effectivement très beau tout ça, et Rick est bien décidé à conserver ce paradis et n'hésitera pas à planter un couteau dans le dos des mêmes personnes qui l'ont recueilli : "Je me fous de ce qu'ils disent. Cet endroit est trop important ... je ne prendrai aucun risque. Je veux nos armes ... et tu vas nous les ramener.".
Après autant de morts, d'horreur, de danger, cet havre de paix est incroyable, et il n'y a pas que le groupe de Rick qui soit surpris, le lecteur l'est aussi.
Mais l'avantage qu'il a, c'est qu'il commence aussi à voir qu'il y a un envers du décors et que tout n'est peut-être pas aussi rose qu'on voudrait bien le laisser paraître.
Je ne me fais pas d'illusions car je commence à avoir l'habitude avec cette série : tout ceci n'est que le calme avant la prochaine tempête.
Il n'empêche, c'est amusant de suivre les personnages qui retrouvent un semblant de vie et qui abandonnent vite la carapace qu'ils se sont forgés pour retrouver leur comportement d'antan.
"Chassez le naturel et il revient au galop", comme on dit.
Une nouvelle fois, l'intérêt de cette série ne repose pas exclusivement sur l'histoire mais aussi sur le traitement qui est fait des différents personnages.
Après les avoir confrontés à l’innommable, les auteurs les ramènent brusquement dans un semblant de normalité et de calme, autant dire que c'est sans doute plus violent que de combattre au quotidien des zombies.
Et puis c'est aussi le début de l'affrontement de deux clans : celui de Rick et celui de Douglas Monroe, ancien élu de l'Ohio.
Pour l'instant ils se regardent en chien de fusil et se reniflent mais des conflits ont déjà commencé à surgir et ne sont à mon avis pas prêts de s'arrêter.
De toute façon dans cette querelle d'ego à venir, il va y avoir un vainqueur et un perdant, reste à savoir comment les cartes seront rebattues par les auteurs.
J'avoue que ce repos était bien mérité et appréciable, mais j'ai surtout hâte de connaître la suite.

"Un monde parfait", douzième tome de la série "Walking Dead", porte extrêmement bien son nom et pour en deviner l'ironie il faut avoir lu ce tome qui propose un semblant de calme, mais à quand la prochaine tempête ?

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