dimanche 15 mai 2016

Café Society de Woody Allen

     
     

New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d'étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l'engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n'est pas libre et il doit se contenter de son amitié. Jusqu'au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l'horizon s'éclaire pour Bobby et l'amour semble à portée de main… (AlloCiné)


Dans les Etats-Unis des années 30, le jeune Bobby (Jesse Eisenberg) décide de quitter New York et le travail à la bijouterie familiale pour tenter sa chance à Hollywood en travaillant pour son oncle Phil (Steve Carell), un agent de stars très connu dans le milieu artistique.
Ce dernier lui présente sa secrétaire Vonnie (Kristen Stewart), et la charge de faire découvrir Hollywood au jeune homme.
Bobby tombe très vite amoureux de Vonnie, qui ne veut pas s'engager avec lui car elle a déjà quelqu'un dans sa vie, puis finalement accepte car elle vient d'être larguée, et finalement refait machine arrière quand son mystérieux amant se décide enfin à quitter sa femme pour elle.
Bobby finit par revenir à New York, travaille avec son frère Ben (Corey Stoll) dans le night-club qu'il vient d'acquérir, y rencontre Veronica (Blake Lively) et surtout découvre la Café Society.


Woody Allen adore la période de l'entre-deux guerres, artistiquement il la maîtrise et l'avait déjà démontré avec "Magic in the Moonlight" ou "Minuit à Paris".
Ce nouvel opus ne brille pas forcément par son originalité, pour tout dire j'ai connu Woody Allen beaucoup plus inspiré, mais plus par sa mise en scène remarquablement bien maîtrisée.
Woody Allen réussit facilement à redonner vie à cette période, aussi bien dans les tenues vestimentaires que dans l'ambiance, particulièrement en ce qui concerne la musique avec le jazz.
Le point de départ était intéressant, Bobby est appelé par les sirènes de Hollywood, l'espoir de la gloire et de rencontres avec des célébrités, mais il finit par déchanter et retourne à sa ville natale et à sa famille.
Mais tout cela manque d'ironie, j'ai connu Woody Allen beaucoup plus grinçant et ce film n'est pas très mordant, il y a même certaines répliques qui font cliché.
C'est un peu dommage que le scénario n'ait pas été plus soigné, il y avait à mon avis matière à faire une comédie plus grinçante.
Il n'en demeure pas moins que l'histoire est assez mignonne et prête par moment à sourire, notamment grâce aux interventions de Ben, le frère aîné gangster (il a une façon de résoudre les problèmes avec les personnes gênantes très ... radicale dirai-je).
C'est un joli bonbon sucré mais qui aurait pu être un peu plus acidulé.


Par contre, comme je l'ai déjà dit la mise en scène est elle impeccable et nettement plus maîtrisée que celle des derniers films de Woody Allen, avec le recul.
Je reconnais également que le casting est parfait, Kristen Stewart (dont je n'ai jamais douté du talent) campe ici une femme prise dans un triangle amoureux, elle arrive à être expressive et à faire passer des émotions et est également sublimée par la façon que Woody Allen a de la filmer; difficile de ne pas voir dans le personnage de Jesse Eisenberg un double de Woody Allen (particulièrement si vous voyez le film en version originale, il débite à la mitraillette ses répliques); Blake Lively montre une nouvelle fois qu'elle a réussi sa reconversion après l'arrêt de la série Gossip Girl.
Les acteurs que je n'ai pas reconnus : Parker Posey (elle est bien loin de son rôle dans "L'homme irrationnel"), Corey Stoll (ça le change de son rôle dans la série "The Strain").
Woody Allen comme à son habitude n'hésite pas à manier l'auto-dérision, notamment celle concernant sa religion, et en cela il a véritablement utilisé le personnage de Bobby comme son double.
Mais, faut-il le répéter, le message est à mes yeux incomplet et il manque une cohésion entre la forme et le fond pour que ce film soit une franche réussite.
Quant à la musique ... est-il encore besoin d'en parler ?
Qui dit film de Woody Allen dit musique soignée, celle-ci cadre parfaitement avec l'époque à laquelle l'histoire se déroule.
Il n'en demeure pas moins que mon grand regret, pour ne pas dire déception, réside dans cette fin ouverte qui m'a fortement déplue.
J'en cherche encore le sens, c'est dire ... .


"Café Society" est une comédie nostalgique de Woody Allen qui se regarde avec un certain plaisir mais ne restera pas dans les annales comme l'un des meilleurs films de ce réalisateur.





2 commentaires:

  1. Je ne lis pas ta chronique, je vais bientôt voir le film et je ne veux pas être influencée ! :)

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    1. Pas de souci, j'attends ton retour ici-même alors ! :p

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