lundi 28 novembre 2016

Walking Dead Tome 19 Ézéchiel de Robert Kirkman et Charlie Adlard


Maggie apprend à vivre sans Glenn et essaye d'être forte pour leur futur bébé. Pendant ce temps, Rick met au point un plan pour se débarrasser de Negan qui ne convainc guère Michonne : faire alliance avec le roi Ézéchiel et son tigre. Arriveront-ils à déjouer les plans perfides du sociopathe Negan ? Pour l'heure, ce dernier vient récolter son dû à la Colline, accompagné de plusieurs Sauveurs. (Delcourt)

Comme son nom l'indique, ce tome permet de mieux connaître le personnage du Roi Ézéchiel : son passé, son histoire, son tigre, pourquoi il se fait passer pour un roi : "Les gens ont besoin de suivre quelqu'un. Ça les rassure. Les gens qui sont rassurés sont plus utiles, moins dangereux ... plus productifs.".
Voilà un personnage fort intéressant et qui entretient une relation naissante avec Michonne qui sera certainement développée par la suite.
Après l'apparition sur le devant de la scène du personnage de Dwight, c'est aujourd'hui au tour d'Ézéchiel, cela contribue à redonner du souffle à l'histoire et à trouver de nouvelles intrigues ainsi que des rebondissements.
Negan est décidément un personnage trouble, si le lecteur avait encore quelques doutes sur sa santé mentale ils sont ici levés, s'il peut faire preuve de mansuétude, par exemple en sauvant indirectement la peau de Rick : "La prochaine fois que quelqu'un me demande de te tuer pour devenir chef à ta place ... je risque bien d'accepter.", il entretient également un rapport très particulier avec Lucille qui, rappelons-le, n'est pas le prénom de sa chérie mais celui de sa batte de baseball avec laquelle il défonce de temps à autre le crâne des gens : "Tu penses peut-être que c'est un objet inanimé. Un morceau de bois sans intérêt, amoureusement cerclé de fil barbelé ... Pas le genre de chose qu'on peut chérir. Mais tu te trompes, bordel. C'est une dame ... mais parfois, ouais ... elle n'est plus si aimable ... En vérité, Lucille est une salope. Mais c'est ma salope. Et cette salope m'a sauvé la mise un sacré paquet de fois.".
Un autre personnage qui me plaît beaucoup est celui de Jésus, non seulement d'un point de vue esthétique mais aussi de caractère.
Il sait trouver les mots justes pour rassurer Rick quand celui-ci doute : "Tu es en train de bâtir quelque chose ... On le voit tous. Quand tu auras terminé, le monde aura changé ... en mieux.", il a clairement du potentiel et j'espère que les auteurs vont continuer à utiliser ce personnage, voire même le mettre encore plus en avant.
Rick et sa communauté ne sont donc plus forcément les personnages centraux des intrigues, cela permet de renouveler l'histoire, après tout leur psychologie a été longuement présentée et décortiquée dans les tomes précédents à tel point qu'il n'y a sans doute plus grand chose à y apporter, toutefois le lecteur ne souhaite pas voir mourir ces personnages.

Ce nouveau tome démontre une nouvelle fois qu'il faut sans cesse s'adapter dans un monde post-apocalyptique.
L'histoire est désormais dispersée entre plusieurs communautés, il y a beaucoup d'interactions entre les personnages, d'ailleurs l'histoire se lit d'une traite car ce tome marque avant tout une transition, tout un mécanisme est en train de se mettre en place avant une grande bataille qui aura certainement lieu dans le prochain tome.
Chacun a désormais pris position : Alexandria, communauté emmenée par Rick et secondée par celle d'Ézéchiel et quelques hommes de La Colline, va mener une guerre sans merci à Negan, alors que dans le même temps Gregory, le responsable de La Colline, ne souhaite pas entrer en conflit ouvert avec Negan.
Très clairement les jeux des alliances ont été faits et vont désormais porter leur fruit ou non, et on se rend compte que les personnages au final adoptent tous un comportement humain quel qu'il soit, certains résistent tandis que d’autres décident de collaborer sans broncher pensant ainsi s'acheter une paix.
Je suis une nouvelle fois agréablement surprise par l'intelligence du scénario qui sait si bien décortiquer tous les sentiments de l'âme humaine et synthétise finalement en si peu de personnages autant de réactions aussi crédibles les unes que les autres.
La belle surprise de ce tome, c'est le personnage de Maggie en deuil et apprenant à vivre sans Glenn qui va se révéler avoir une âme de guerrière et de résistante, sans doute que ce personnage va dorénavant jouer un rôle de premier plan dans la communauté de La Colline.
Enfin, ce tome est aussi l'occasion de confrontations entre Rick et Negan, le dessinateur Charlie Adlard s'en donne à cœur joie et offre quelques très belles planches en grand format sur ces deux personnages que tout oppose.

"Ézéchiel" est un très bon dix-neuvième opus de la série "Walking Dead" dans laquelle se prépare une nouvelle bataille épique qu'il me tarde de découvrir dans le prochain tome.

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