samedi 30 décembre 2017

Lucky de John Carroll Lynch

       
     

Lucky est un vieux cow-boy solitaire. Il fume, fait des mots croisés et déambule dans une petite ville perdue au milieu du désert. Il passe ses journées à refaire le monde avec les habitants du coin. Il se rebelle contre tout et surtout contre le temps qui passe. Ses 90 ans passés l'entraînent dans une véritable quête spirituelle et poétique. (AlloCiné)


Lucky se lève, allume une cigarette, fait quelques exercices, se prépare un café et une nouvelle cigarette, part au café y faire des mots croisés, déambule dans la ville et rentre chez lui.
Lucky se lève, allume une cigarette, fait quelques exercices, se prépare un café et une nouvelle cigarette, part …
Ainsi va le quotidien de Lucky, nonagénaire habitant une ville perdue au milieu du désert, au gré des rencontres qu’il y fait et des discussions qu’il tient avec les autres habitués et habitants de cette petite ville.
Le scénario ne brille pas par son originalité, ni la mise en scène au passage.
Très vite j’ai été gagnée par une certaine torpeur et mes paupières étaient lourdes, très lourdes … .
Il ne se passe pas grand-chose dans la vie de Lucky, pas même la disparition de la tortue Roosevelt d’une de ses connaissances ne vient y mettre un tantinet de piment. Lucky tient quelques beaux discours, il est toujours en révolte contre quelque chose mais particulièrement le vieillissement, sauf qu’il ne se passe pas grand-chose non plus à l’écran.
Je me suis ennuyée pendant ce film, je savais que ce n’était pas un film d’action mais j’attendais au moins que quelque chose arrive dans la vie de Lucky, mais non, rien.


John Carroll Lynch s’est inspiré de la vie de son comédien Harry Dean Stanton pour créer le personnage de Lucky et réaliser son premier film.
Tout cela part d’un beau sentiment mais la déception est à la hauteur de l'ennui.
Il ne suffit pas d'apprécier une personne pour bâtir un personnage et un film, il faut aussi de la consistance que je cherche encore dans le scénario.
Ce personnage de Lucky n'a pas su me toucher dans sa routine et son quotidien, pas même les rencontres qui émaillent son parcours, sauf peut-être celle avec un vétéran de la guerre du Pacifique, le moment le plus touchant du film avec son discours dans le bar juste avant d'y fumer.
Et j'allais oublier la chanson lors de la fête d'anniversaire, finalement le passage que j'ai trouvé le plus beau et le moins inintéressant de l'ensemble.
Cela ne suffit pas à mes yeux pour relever le niveau du film.
La prestation de Harry Dean Stanton n'est pas mauvaise, elle n'est pas géniale non plus, petit plaisir de voir David Lynch à l'écran cependant.
J'ai connu mieux dans le cinéma indépendant Américain, et je connaîtrai mieux.
Je vais plutôt tâcher d'oublier rapidement ce film.


Loin de me rendre joyeuse "Lucky" m'a plutôt plongée dans l'ennui, un rendez-vous raté de cette fin d'année au cinéma.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire