jeudi 17 novembre 2016

Ella Mahé Tome 3 Celle qui n'a pas de nom de Maryse et Jean-François Charles et Brice Goepfert


Après avoir été enlevée par un mystérieux individu, Ella Mahé se réveille dans la cabine d'un bateau amarré dans le port d'Ismaïlia. Cherchant à s'enfuir, elle tombe nez à nez avec Thomas Reilly : c'est lui qui l'a sortie des griffes de son kidnappeur, qui n'est autre que l'homme au t-shirt Camel, celui-là même qui les suit depuis la visite du site d'Abou Simbel. Ella Mahé et Thomas Reilly sont tous les deux à la recherche de la tombe de la princesse aux yeux vairons. Ils décident d'unir leurs efforts et prennent ensemble la route du monastère Sainte-Catherine. (Glénat)

Après avoir été kidnappée, Ella se réveille dans un bateau et y découvre Thomas Reilly.
Ce dernier l'a sorti des griffes de son kidnappeur, ils décident d'unir leur force pour en apprendre plus sur la princesse qui n'a pas de nom et prennent la route du monastère Sainte-Catherine.
Là un moine n'est pas surpris d'apprendre la raison de leur venue : "Curieuse histoire que cette princesse aux yeux vairons comme les vôtres, jeune fille ! Imaginez ce que cette particularité représentait dans l'Egypte ancienne ! Mais ce qui est le plus inquiétant, c'est cette chose païenne venue d'un autre monde. La couleur des dieux, comme l'appelait Ascelin d'Aiguilliers. Que de convoitises ... Que de machinations pour tenter de la découvrir, de la posséder ... L'histoire commence au Moyen Âge.", mais voilà, ils ont été devancés et un moine a été agressé.
Fort heureusement, ce dernier est encore en vie et se souvient par coeur du manuscrit qui lui a été dérobé, celui d'Ascelin d'Aiguilliers, moine hospitalier dont le chemin a croisé celui du tombeau de la princesse qui n'a pas de nom et du mystère qui s'en échappe, cette couleur qui s'en dégage et n'existe nulle part ailleurs : "Cette couleur ne peut pas exister ! Un don des dieux ?! Plutôt un don du diable, oui !".

Alors là, c'est un bond dans le passé encore plus grand que propose ce troisième tome de la série "Ella Mahé".
Pour la partie moderne, le scénario est toujours signé par Maryse et Jean-François Charles et les dessins par ce dernier; pour la partie historique le dessin est de Brice Goepfert et la mise en couleurs de Bruno Wesel.
Si le changement de dessinateur ne me gêne pas, j'avoue que la mise en couleurs m'a quelque peu dérangée, pourtant c'est Bruno Wesel qui s'était déjà chargé de celle-ci lors du précédent tome et j'ai assez vite reconnu le style.
Je lui reproche d'être un peu trop prononcé, j'aurai aimé quelque chose d'un peu moins vif et d'un peu plus patiné par le temps mais ceci n'est que mon ressenti personnel.
Pour en revenir à l'histoire, le destin du moine Ascelin d'Aiguilliers est particulier et mouvementé, il doit la vie à la bonté de certains hommes alors qu'il était venu pour massacrer ces mêmes hommes, et en passant du temps à leurs côtés il va se rendre compte qu'ils sont comme lui, des êtres humains, ni plus ni moins : "Toutes les valeurs que l'on m'avait inculquées et auxquelles j'avais cru étaient en train de vaciller. Pour la première fois, je ressentais que la foi en Dieu ne pouvait qu'être indissociable du respect témoigné envers les hommes, envers tous les hommes.".
Ce personnage va connaître une évolution personnelle fort intéressante et à l'encontre de son époque, lui aussi va croiser le tombeau de la princesse des sables et ceci va le marquer à jamais, à tel point qu'il en écrira le récit au monastère Sainte Catherine mais ses écrits resteront confinés "en enfer".
Non seulement il va évoluer au contact d'autres personnes mais la princesse va aussi l'influencer : "Tout comme la princesse qui n'avait pas de nom, j'avais pris certaines libertés avec mon devoir d'obéissance et même avec les dogmes que l'on m'avait enseignés. Et paradoxalement, ma foi s'en était trouvée grandie, de même que mon amour du prochain.".
Ce troisième tome est une excellente passerelle entre le précédent et le dernier, il présente de façon plus formelle le mystère du tombeau de la princesse sans nom, cette fameuse couleur des dieux indéfinissable dont le lecteur n'a aucun aperçu, libre à lui d'imaginer ce que cela peut bien être.

"J'aurais pu rentrer par la route, mais m'accorder quelques jours en tête à tête avec lui me tentait ... Et puis, j'avais toujours eu l'art de me fourrer dans tous les guêpiers ...", ce sont sur ces derniers mots d'Ella Mahé que se conclut se troisième tome, et vite, en route pour le quatrième et dernier !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire