lundi 6 avril 2015

A trois on y va de Jérôme Bonnell



Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps… (AlloCiné)


Il y a eu "Jules et Jim" de François Truffaut, un modèle du genre dans le trio amoureux; "César et Rosalie" de Claude Sautet, plus récemment "Les chansons d'amour" de Christophe Honoré, aujourd'hui c'est au tour de Jérôme Bonnell de revisiter le trio amoureux avec "A trois on y va".
De Jérôme Bonnell j'avais beaucoup aimé "Le temps de l'aventure", là aussi une histoire d'amour mais cette fois-ci de tromperie d'une femme en couple avec un inconnu Britannique croisé le jour même, un coup de foudre en somme.
Ici, il est toujours question d'amour, à croire que Jérôme Bonnell se spécialise dans le film romantique, et notez bien que ceci n'est absolument pas un reproche, mais c'est un peu plus compliqué.
Charlotte (Sophie Verbeek) et Micha (Félix Moati) sont jeunes, ils s'aiment, ils viennent d'acheter une maison ensemble, l'avenir leur sourit, sauf que depuis quelques mois la passion du début s'est un peu éteinte, Charlotte trompe Micha avec une de leurs amies, Mélodie (Anaïs Demoustier), le souci c'est que Micha se met lui aussi à tromper Charlotte ... avec Mélodie !


Mélodie porte bien son nom, elle enchante la vie de Charlotte et de Micha, elle leur redonne une musicalité qu'ils ne connaissaient plus, et elle-même se laisse étourdir par cette symphonie et entraîner dans un tourbillon qui pourrait la dépasser.
J'en parle bien au conditionnel car Mélodie ne va à aucun moment se laisser submerger, elle va perdre pied, un peu, elle va se retrouver le cul pris entre deux chaises comme on dit, mais elle va rester intègre dans ses sentiments, essayer de ménager la chèvre et le chou sans blesser qui que ce soit ne se perdre en cours de route.
On aurait pu craindre l'ennui avec une énième déclination du trio amoureux au cinéma, ce n'est pas le cas, d'autant que ce film se démarque des autres du même genre par un ton plus léger, des quiproquos et des séquences qui prêtent à sourire.
Je redoutais le drame, j'ai été plutôt surprise par la fin à laquelle je ne m'attendais pas forcément.
C'est une histoire gentille qui m'a permis de passer un bon moment au cinéma, j'ai pu revisiter le Nord et ses plages (ça change de la Côte d'Azur), c'est une bonne mise en bouche pour un printemps qui a commencé sous le signe de la pluie et de la grisaille.
Ne nous voilons pas la face, ce qui porte ce film aussi haut, c'est la magie des trois acteurs principaux et la qualité irréprochable de leur jeu.
J'ai découvert Anaïs Demoustier il y a peu et bien je le regrette car c'est une actrice de la nouvelle génération vraiment intéressante, qui ne se cantonne pas à un seul type de rôle et qui sait prendre des risques.
Elle porte en tout cas le personnage de Mélodie bien haut.
Je ne connaissais pas forcément Félix Moati mais il sort très bien son épingle du jeu dans le rôle de cet homme partagé entre deux femmes.
Mais la grande révélation de ce film, c'est Sophie Verbeek, elle dégage quelque chose à l'écran et je lui pressens un grand avenir dans le cinéma.
La mise en scène de Jérôme Bonnell est à l'image de l'histoire : coquine par moment elle sait saisir sur le vif les sentiments de chacun et dégage, comme dans son précédent film, beaucoup d'émotions qui arrive à pénétrer le spectateur.


"A trois on y va" de Jérôme Bonnell est une agréable comédie romantique plaisante à voir en ce début de printemps et qui donne du baume au cœur quand on ressort de la séance et l'envie d'être amoureux, si ce n'est pas déjà le cas.





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